Galahad, commandant de la lumière

La pièce étant sombre, vos yeux s'habituèrent assez rapidement à cette obscurité. Alors, vous vîtes la forme du lit, et de quelques meubles. Le lit avait des couvertures toutes déplacées, toutes en désordre... il était vide.

S'arrêtant, Galahad se retourna et, s'adressant au roi : « Votre Majesté, je crois que vous devriez venir voir par vous-même... »

Le roi, toujours dans l'entreporte, vint voir à son tour. Il tâta les couvertures fortement, en s'exclamant :
-Mais bon sang, il est où!
En continuant de tâter, Garahar entendit le bruit d'un liquide. Le roi arrêta immédiatement son geste, et leva sa main visqueuse, humide... et rouge.

En fixant le lit, Galahad s'avança à son tour pour voir d'où provenait le sang.

C'était une flaque de sang qui était sur le lit et qui coulait en un petit filament vers le sol. Il en restait peu, la plupart était déjà rentré dans les tissus, prouvant que ça faisait longtemps qu'il était là. Vous vintes pour y toucher, mais le roi mit son bras devant vous pour vous en empêcher :
-Désolé Galahad, mais il n'y a que moi qui peut toucher au sang de mon fils.
Il y avait dans sa voix de la tristesse....

D'une voix sans expression, Galahad demanda : « Que comptez-vous faire, Majesté ? »

Fixant sa main, le roi dit à Galahad :
-Je vais le retrouver. Je vais retrouver mon fils. Mort ou vif, ses ravisseurs connaîtront la souffrance et la mort.

De plus en plus mal à l'aise, le commandant répondit au souverain : « Je... j'ai vu le cadavre de votre fils, mon Roi. Souhaitez-vous que je vous y emmène? »

Le roi se retourna subitement. Dans ses yeux, on lisait le courroux, et l'incompréhension se lisait dans ses yeux. Il lança :
-Non.... Où ça? Quand ça? Galahad, répondez immédiatement.

« Quand je rentrais chez moi il y a un moment, j'ai aperçu une flaque de sang devant une maison et j'ai tenté d'y entrer. Quand j'ai cogné, une lumière s'est éteinte au deuxième étage et, comme personne ne venait, j'ai forcé la porte. Une fois les escaliers montés, je l'ai aperçu, crucifié... Je crois que vous devriez le voir par vous-même. »

Le visage du roi devint livide, blême. Il était pétrifié. Sans parler à qui que ce soit, il partit d'un pas lent vers la sortie de la chambre. Il en sortit, et se dirigea vers le bas du chateau. Le soldat près de vous vous questionna du regard, ne sachant que faire.

Galahad partit immédiatement à la suite du souverain en lui demandant : « Où allez-vous, mon roi ? »

-Cherchez mon fils, répondit-il presque dans un murmure que Galahad discerna à peine. Il arriva au hall, suivit de Galahad et du soldat, et près du portail principal du palais, il vous demanda :
-Guidez-moi Galahad, je vous prie.

Espérant que quelque idée suicidaire n'était pas en train de germer dans l'esprit du roi, Galahad ordonna au soldat : « Restez à l'arrière. » et partit du palais d'un pas assuré malgré son esprit troublé.

Le roi le suivait patiement, un peu perdu dans ses pensées, vous refîtes le chemin jusqu'à la maison, mais vos yeux surprir une lueur dans les étages supérieurs, comme un feu de foyer.

Galahad s'arrêta brusquement et, s'adressant au roi : « Il ne faut pas que vous alliez plus loin, votre Majesté. C'est la lueur que j'ai aperçue tout à l'heure. Je vais aller voir ce qu'il en est. »
Le commandant ordonna au soldat de rester près du roi et se dirigea une fois de plus vers la maison.

En arrivant à la porte, Galahad tenta de passer, mais une massive et solide porte de bois verrouillée bloquait le chemin.

Incrédule, Galahad toucha la porte pour vérifier qu'elle était bien réelle.

Elle était beaucoup plus massive que la dernière, très réelle et très solide. Elle n'était pas en bois mais en métal, et celui-ci était encore un peu chaud.

Se disant que, cette fois, il n'arriverait pas à la défoncer d'un simple coup d'épaule, Galahad se détourna de la porte pour retourner voir son roi et lui expliquer la situation.

Sans réponse à ses explications, le roi passa près de Galahad et alla voir la porte. En arrivant à sa hauteur, il mit sa main dessus et l'examina du touché. Le regard perdu qui l'habitait un peu plus tôt fut immédiatement transformé en un regard de colère et de détermination. Il se retourna brusquement et lança au soldat derrière vous :
-Toi! Va me chercher quelque chose qui peut faire comme un bélier!
Sans hésitation, il salua militairement et partit vers le château. Le roi vous regarda:
-Galahad, nous allons enfoncer cette porte.

Le commandant hocha la tête en répondant : « Oui, mon roi. » et examina les alentours au cas où une menace se présenterait, car il n'était pas rassuré d'être le seul à servir de garde au souverain.

Le soldat ne revint pas après quelques minutes, mais à votre grande surprise, vous sentîtes une intense chaleur près de vous. Retournant votre tête, vous voyez la porte entrain de fondre littéralement et tranquilement sous vos yeux, coulant d'une fer brûlant à vos pieds. Derrière, un homme en capuchon vous regarde.

Portant la main au pommeau de son épée et s'éloignant légèrement de la porte pour éviter d'être brûlé, Galahad regarda l'homme encapuchonné et lui dit : « Au nom du Roi, identifiez-vous ! »

La porte avait fini par fondre littéralement, il n'y en avait aucun reste, aucune trace. Derrière elle, l'homme encapuchonné tenait un arbalète chargé pointé vers Galahad :
-Je n'ai pas d'ordre à recevoir d'un rebelle. Ton roi n'est rien. Notre roi, le vrai roi, a tout le pouvoir. Maintenant je vous ordonnerais de vous tasser. Je dois m'entrenir avec votre tyran.