Galahad, commandant de la lumière

Sans répondre, Galahad se précipita vers l'inconnu le plus rapidement qu'il le put en dégainant son épée pour tenter d'asséner un coup à ses mains pour qu'il lâche son arbalète.

L'homme recula en voyant le mouvement de Galahad. Les deux hommes se retrouvèrent au bas de l'escalier de la grande salle que Galahad avait vu tout à l'heure. Sortant un poignard, il cessa de reculer et vint bloquer la lame de Galahad, mais l'arbalète était toujours pointée vers lui.

Galahad tenta de frapper l'inconnu au visage avec sa main libre pour qu'il cesse au moins de le pointer.

L'homme en cape se pencha et la force dans l'épée de Galahad vint faire vaciller le poignard. L'homme arrêta de viser et recula en se tassant vers sa droite, sans monter dans l'escalier. Il rangea rapidement son arbalète, et attendit la prochaine attaque, poignard en garde.

Galahad se précipita à nouveau sur son ennemi de toutes ses forces, sentant le combat pencher en sa faveur.

L'homme en cape bloque avec le poignard, mais cette lame est trop faible pour bloquer l'épée, et elle tombe. Il recule encore, mais se plaque au mur. Incertain, mais à une vitesse folle, il reprend sa petite arbalète, toujours chargé, et un claquement de la petite corde résonne, laissant le carreau prendre de l'allure vers Galahad.

Réagissant aussi vite qu'il le put, Galahad se jeta au sol sur le côté pour éviter le carreau.

À un cheveu, le carreau passa par-dessus Galahad, continua sa course derrière lui. Au milieu de la salle, Galahad avait peine de misère à évaluer la situation alors que l'homme souriait de manière hargneuse. C'est alors qu'un gloussement étouffé, précédé d'un impact, le paralysa. Galahad ne put que se retourner en quelques secondes pour voir la poitrine royale de son suzerain transpercée par un carreau et commençant à pulser le sang...

« NOOON ! » Cria Galahad. Furieux, il s'élança de nouveau vers l'agresseur du roi et, empoignant son épée de toutes ses forces, fit un mouvement pour lui trancher la tête.

L'enthousiasme de l'homme, mais aussi une curieuse volonté à ne pas vouloir agir firent s'écourter les heures de sa vie. Il bougea à peine lorsque Galahad empoigna sa lame et vint, en latéral, décapiter son ennemi d'un seul coup de puissance. (+50 exp.) Le silence retomba, tout comme l'ambiance, qui sembla tendue juste avant la mort de l'ennemi. Mais les gémissement et la toux du roi vinrent briser cette paix, alors que les premiers rayons du soleil se pointèrent au dessus de la muraille.

Galahad se précipita au chevet de son roi, craignant qu'il ne fût trop tard pour éviter que la mort ne l'emporte.

En arrivant près du souverain, Galahad se rend compte que la blessure du roi est profonde, et le carreau n'a pas manqué son coup. Le roi marmonne des chose, mais le carreau ne semble pas avoir touché de point vital, et il bloque l'hémorragie. Le roi ne fait que souffrir. Soudain, il pert connaissance, s'affaissant près de vous, alors que vous voyez revenir à la course le garde qui devait aller chercher un bélier. En passant, il voit la scène, et s'arrête, paralysé :
-Oh mon dieu...

Les larmes aux yeux, le commandant regarda le soldat et lui cria : « Vite, aidez-moi à le transporter au palais ! Il doit recevoir des soins immédiatement ! »

Il prend quelques instants à revenir à la situation, mais viens vite aider Galahad. Il se penche près du roi, et soudain, une pensée lui traverse l'esprit et il lance à voix haute :
-Et le prince, lui!?

« Le prince est déjà mort ! répondit Galahad. Ne souillons pas encore plus l'honneur de la famille royale et le nôtre en laissant son père mourir ainsi en vain ! »

Pris au dépourvu de cette déclaration très audacieuse, le garde reprit le roi, et aida Galahad à le transporter. Les deux hommes sortent de la maison, et les passants qui commencent à s'agglutiner, formant un cercle autour, posent de plus en plus de questions :
-Que s'est-il passé? Qui êtes-vous? Le roi est-il mort? Pourquoi vous l'avez tué?
Tellement que la foule vient à se refermer autour de vous, et dans la place centrale, devant le palais, près de la fontaine, vous êtes pris entre le monde.

Déjà au bord du désespoir, Galahad était exaspéré par cette foule qui refusait de les laisser passer. Il cria « POUSSEZ-VOUS!! VOULEZ-VOUS CONDUIRE VOTRE ROI À SA MORT? »

La foule écoutait peu. Vous, votre compagnon et votre souverain était pris au piège par ces personnes aussi innocentes que curieuses. Mais soudain, le brouhaha fut secoué par un tumulte terrible. À l'est de la cité, un choc se fit ressentir, et des craquements dans les bâtiments quelques rues plus loin semblaient imminents.

Considérant ce trouble comme un mal nécessaire pour faire bouger la foule, Galahad cria à celle-ci : « Vite ! Sauvez vos vies ! Vous mourrez en restant ici une minute de plus! »

L'effet désiré fut immédiat. La panique s'installa dans la foule. Les femmes commencèrent à hurler, les hommes à courrir dans tous les sens, cherchant ce qui se passait. Le seul problème persistant était que le monde continuait de courrir autours de vous dans tous les sens, mais à travers ces personnes, vous apercevez, ou plutôt devinez un chemin vers la porte du palais.

Galahad fit signe au soldat qu'il était temps d'y aller et avança vers la porte du palais le plus rapidement possible en prenant garde, toutefois, de ne pas trop malmener le roi.

Galahad arriva enfin devant les grandes portes du palais alors que la foule se dégageait peu à peu. Le soldat et lui-même, reprirent leur souffle quelques instants, et déposant doucement le roi, ils ouvrirent les portes du palais.

Galahad examina le hall pour voir s'il y avait des gardes qui pouvaient les aider à transporter le souverain auprès d'un médecin.

La nouvelle avait faite beaucoup de chemins depuis la nuit. De nombreuses personnes assistèrent à votre arrivée dans le hall, mais avec moins d'enthousiasme que la foule. Seul deux gardes personnels du roi arrivèrent en panique :
-Monseigneur Galahad, nous arrivons.
Ils furent sans nul doute surpris de l'état du roi, mais ils ne doutaient pas de votre loyauté. Ainsi l'un d'eux continua :
-Laissez nous le, nous le prendrons et l'amènerons en haut avec la garde médicale personnelle de celui-ci.
Mais de plus, vos cernes en disaient beaucoup sur votre état.
-Et vous devriez aller vous coucher. Vous pouvez aller dans le dortoir du rez-de-chaussée, deux couloirs plus loin, où vous aurez la paix et la tranquilité.

Galahad s'inquiétait pour son roi, mais s'il n'allait pas dormir bientôt, il s'effondrerait probablement avant longtemps. C'est pourquoi il suivit le sage conseil du garde et alla se coucher.